SKRIKODROME |
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Prototype d’un nouveau type de mobilier urbain.
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______________________________________________________________________________________ ______________________Vidéo du 1er test du SKRIKODROME le 29/08/2013 |
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Critique de restitution Une cabine gris béton de 300 x 100 x 100, poignée de porte comme une roue de coffre-fort, sur le toit un haut-parleur trompe dressé vers le ciel. L'intérieur est capitonné de mousse à picot ( grise elle aussi), face à nous un micro serti d'un grand disque d'argent. Il faut entrer. Dés l'ouverture de la porte, le microphone amplifie chaque son produit rendant la boîte hypersensible, tout vibre et grésille. Refermer la porte derrière vous et cela cesse. Vous êtes seul maintenant, totalement isolé, protégé, les bruits extérieurs ne vous parviennent plus, l'amplification a disparu, vous êtes bien. Si vous avez eu une explication vous savez que le Skrikodrome est un défouloir urbain, que vous êtes censé y crier. Ne vous gênez pas, criez!... ou pas. Certains ont chanté, ont récité, certains y entrant à plusieurs ont discuté. Très vite le Skrikodrome devient un diffuseur urbain que l'intimité de la cabine rend prolixe et foisonnant. On reste autour, on attend son tour, on y retourne, on ouvre la porte pour s'adresser "directement" à ceux du dehors qui écoutent, attendent. Le/les locuteur/s se projette/nt dans la multitude, disparaissant de soi pour n'être que voix. De chaque côté de la porte, on oublie. Quand il ressort, celui qui diffusait depuis la boîte, qui n'était que sons (au début était le verbe), acquière un corps, réintègre son corps, il s'incarne (une sorte de Jésus de Sabbat) et nous revient. Frederic Danos |
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